L’opticien Hans Anders gagne son procès en appel contre les grandes enseignes d’optique


Hans Anders peut se frotter les mains. L’opticien néerlandais, qui a installé son siège français et son atelier central de meulage à Reims, en 2008, vient de gagner une nouvelle manche dans le bras de fer qui l’oppose au SynOpE. Le syndicat des opticiens sous enseigne vient d’être débouté en appel d’une action contre Hans Anders.

Les grandes chaînes françaises avaient peu goûté le slogan « 70 % moins cher que les autres » scandé par la chaîne low-cost néerlandaise fin 2006, à l’ouverture de ses premiers magasins dans le nord de la France. Le SynOpE et six franchisés de diverses enseignes du Nord-Pas-de-Calais avaient attaqué le trublion des Pays-Bas pour publicité mensongère. Le tribunal de grande instance de Lille avait relaxé Hans Anders en novembre 2008. Le SynOpE avait donc fait appel de cette décision.

« No comment » du syndicat

Hans Anders déclare, dans un communiqué, s’attendre « à de nouvelles attaques d’opticiens bien décidés à protéger leur juteux business à moins que le SynOpE ne s’entête et choisisse de porter cette affaire devant la Cour de cassation ». Contactée à ce sujet, la déléguée générale de l’organisation, Alexandra Duvauchelle, déclare que son syndicat n’a « pas de commentaire à faire ». Elle n’infirme, ni ne confirme, l’éventuelle poursuite de l’action du SynOpE.

Même si la justice a pour l’heure donné raison à Hans Anders, l’enseigne se sent sous pression. « Par exemple, dès le premier jour d’ouverture de nos magasins de Reims et d’Épernay nous avons été contrôlés par la DGCCRF, qui est venue vérifier que nous avions bien, comme nous l’annoncions, mille montures en stock ou que nous respections bien la législation sur les indices de protection des lunettes de soleil. La Cram vient nous voir régulièrement aussi. Elle vérifie qu’il y a bien au moins un opticien diplômé par magasin, comme la loi nous y oblige. Aujourd’hui, aucun de nos magasins n’a été fermé ou n’a fait l’objet de sanction. C’est bien la preuve que l’on peut faire de la qualité en étant moins cher », affirme Camille Rouzé, responsable marketing et communication de Hans Anders.

La chaîne, qui vient ouvrir son 46e magasin en France, confirme son argumentaire. Elle affiche un forfait comprenant une monture et deux verres unifocaux à 135 € alors que, selon le magazine Bien Vu utilisé par Hans Anders comme référence, la moyenne nationale est de 394 €. Par quel tour de magie le néérlandais diviserait-il les prix ? Hans Anders a fait une croix sur les montures de marque, sur les verres signés, et ses magasins n’ont pas d’atelier de meulage, les lunettes étant préparées à la chaîne dans son centre de meulage rémois. Enfin « HA » prétend faire moins de marge que les autres. De quoi clouer le bec des détracteurs ? La guerre du discount n’a sûrement pas livré sa dernière bataille.

Source: www.lunion.presse.fr

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