Direct optic, une start up nantaise très en vue


En vendant sur internet des lunettes à prix discount, la société nantaise fait une belle percée sur le marché de l’optique.
Il n’est pas rare que les enfants adoptés à l’étranger partent dans leur pays d’origine pour y retrouver leurs racines. Il est nettement moins fréquent qu’ils en reviennent avec un concept commercial révolutionnaire. C’est pourtant ce qui est arrivé à Emmanuel Gréau, 29 ans, Vendéen d’origine coréenne et patron de Direct optic.

Alors en VIE (Volontariat international entreprise) chez l’équipementier auto Faurecia, le jeune homme s’étonne du prix des lunettes sur le marché coréen. « Quand une nouvelle paire me coûtait 500 € en France, elle ne valait pas plus de 80 € là-bas, explique-t-il. On a mené notre propre étude de marché avec Karim Khouider, qui était lui aussi en VIE en Corée du Sud. On a remonté la filière en France, et on s’est aperçu qu’il y avait beaucoup d’intermédiaires qui faisaient des marges élevées. » L’idée est donc de supprimer ces intermédiaires pour proposer au client des lunettes achetées directement auprès du producteur et importées de Corée. A des tarifs trois à quatre fois inférieurs à ceux des opticiens traditionnels.

Les deux associés apportent 4 000 € de capital de départ. Ils en investissent 1 500 € dans le site internet, et se lancent. Presque sans y croire ! « Karim et moi avions 25 ans, on avait tous deux envie de créer une entreprise, mais on ne se voyait pas le faire tout seul. A deux, c’était plus facile, et le risque était faible vue la mise de départ. »

En septembre 2009, après des débuts très encourageants, nouvelle étape : Karim reste en Corée, Emmanuel revient en France et ouvre un magasin à Orvault, près de Nantes. « C’est un système particulier, les gens avaient besoin d’un point physique, pour venir faire des réglages, demander conseil… Mais même avant les magasins, on arrivait à fidéliser nos clients. »

Rapidement, le réseau se développe. Avec un emprunt de 12 000 € et une aide de 45 000 € du Réseau Entreprendre, la société a fait l’acquisition de magasins à Marseille, Bordeaux et Nice. Avec un succès fulgurant, puisque le chiffre d’affaire 2010 dépasse le million d’euros. « On a de grosses ambitions, on pense que la vente sur internet pourrait rapidement représenter 5 à 10 % d’un marché qui pèse environ 5 milliards d’euros. » Avec ou sans lunettes, difficile de ne pas voir qu’Emmanuel Gréau est sur la bonne voie.

Source: www.ouest-france.fr

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