Beaucoup d’opticiens, mais moins de demande


«Next year», chantent les uns. «Optic 2000» scande pour une autre enseigne Johnny Hallyday. Les opticiens font assaut de spots TV pour mettre en avant leurs montures et convaincre leurs clients d’en acheter. Parfois même en ne les payant qu’un an plus tard, comme Afflelou dans sa dernière campagne. Pourtant, l’heure n’est pas si rose qu’on pourrait le croire au vu de ces spots.

Selon une étude du cabinet Xerfi, la demande faiblit alors que le marché pèse plus de 5 milliards d’euros par an. «L’année se clôturera sur une croissance de seulement 1% du chiffre d’affaires (en valeur) du commerce de détail d’optique. La dégradation de l’activité se poursuivra et s’amplifiera en 2010 avec un chiffre d’affaires en repli de 2%» explique le cabinet.

Une première, puisque la consommation d’optique lunetterie n’a jamais diminué en 50 ans. Mais le budget lunettes des ménages est sensible au pouvoir d’achat. Aujourd’hui, les inquiétudes des ménages face au chômage pèsent. L’ambiance est plus à se serrer la ceinture qu’à s’offrir de nouvelles lunettes, semble-t-il.

Xerfi a calculé qu’il faudrait une contraction de 2% du parc de magasins pour que le chiffre d’affaires par magasin parvienne à se stabiliser. Tout l’inverse de ce qui s’est passé depuis quelques années. Dans les villes, les enseignes des pros de la lunette ont ouvert des points de ventes à tous les coins de rue, frôlant par endroit la saturation. On est passé en France de 7.800 points de vente en 2.000 à près de 10.500 en 2008.

Source LeFigaro.fr

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