Les lunettes Bernard Moyen en liquidation à la fin du mois


Après dix-huit mois de difficulté, Bernard Moyen rend les armes. Son entreprise, basée à Mesnois, doit au final licencier près de vingt personnes.

Mauvaise nouvelle pour le canton de Clairvaux. La société Bernard Moyen Lunettes, spécialisée dans les montures haute technologie, va fermer définitivement ses portes à la fin du mois de janvier. Les difficultés, liées essentiellement à une insuffisance d’activité, ont commencé en mai 2008 par un dépôt de bilan assorti de deux périodes d’observation de six mois.

Depuis la fin du mois de mai 2009, un plan de continuation a été engagé, mais les résultats n’ont pas suivi. La liquidation a été prononcée fin décembre, mais la société a jusqu’à la fin janvier pour écouler son stock. Dix personnes ont déjà été licenciées, les neuf qui restent le seront au 31 janvier.

Bernard Moyen a travaillé pendant une trentaine d’années dans le milieu de la lunette avec les plus grandes marques jurassiennes avant de s’installer sur la commune de Mesnois, à quelques encablures de Pont-de-Poitte. Là, il s’est spécialisé dans les montures « high-tech » à base de titane, d’inox et d’aluminium. En concentrant ses efforts sur la fabrication (soudure et gravure au laser) et sur un design très moderne, la société avait lancé sa propre gamme il y a quelques années sous le nom de « Mogane ». Les premiers résultats ont été encourageants.

Bernard Moyen a d’ailleurs agrandi ses locaux et modernisé son outil de travail. En 2008, sa société a présenté au Silmo, à Paris, une nouvelle série « change me » basée sur l’adaptation à toutes les montures d’une face solaire.

Mais la crise, la concurrence, et la difficulté à commercialiser sont passées par là. Petit à petit, les marchés se sont réduits, les prix des produits Bernard Moyen sont devenus trop chers pour un marché inondé d’articles venus de Chine, notamment, à un tarif près de dix fois inférieur : « Je me suis battu comme un fou pendant cette dernière année en espérant sortir de l’ornière, mais il a fallu se rendre à l’évidence, il n’était pas possible de continuer, nous n’étions plus concurrentiels sur le marché français. L’activité est devenue insuffisante pour espérer poursuivre. L’histoire s’achèvera à la fin du mois ! »

Source: Le Progres

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