Le marché de l’aide auditive continue doucement son essor


Le marché des prothèses auditives se développe tranquillement, malgré les freins que sont le prix des équipements et la barrière psychologique associée au port d’appareils. Signe de la professionnalisation du secteur, les réseaux de commerce organisé sont de plus en plus nombreux à lancer leur concept d’aide auditive.

Le marché de l’aide auditive continue doucement son essorUN TAUX DE SOUS-ÉQUIPEMENT FAVORABLE À LA CROISSANCE

Il y aurait cinq à six millions de malentendants en France, mais seulement 1 million équipés d’aides auditives, soit un taux de pénétration très faible par rapport notamment aux marchés américain ou scandinave. De plus, le vieillissement de la population joue en faveur du marché de la prothèse auditive qui anticipe l’arrivée des papy-boomers, comme le souligne une étude menée par l’institut Les Echos Etudes en avril 2013 : « Alors qu’un premier appareillage se produit généralement à partir de 70 ans, une forte demande est à prévoir à partir de 2015, suivie d’une période de croissance durable. »

UN FREIN FINANCIER NON NÉGLIGEABLE

Cependant, si le potentiel du secteur est indéniable, celui-ci doit faire face à deux freins de taille : le prix et la barrière psychologique. En effet, les aides auditives sont faiblement remboursées par la sécurité sociale. Les experts du cabinet d’études Xerfi-Precepta, qui ont publié une étude à ce sujet en juin 2013, sont plutôt pessimistes quant à l’évolution des prix. Ils notent : « Les cas de report ou de renoncement à l’achat de lunettes ou d’aides auditives pour raisons financières se multiplient. Il est vrai que les phénomènes de désassurance et de descente en gamme des complémentaires santé s’amplifient. Et il n’y a aucune raison pour que la situation s’améliore à court terme, malgré des moteurs démographiques forts. »

L’AUDIOPROTHÈSE, UN SUJET ENCORE TABOU

De plus, il existe une barrière psychologique quant à l’achat de prothèses auditives, sujet encore tabou. Les Français ont honte de mal entendre, bien que les prothèses soient quasiment invisibles aujourd’hui.

LES RÉSEAUX DE FRANCHISE S’EMPARENT DU PHÉNOMÈNE

Malgré ces freins, les audioprothésistes sont de plus en plus nombreux. Selon Xerfi, il en existerait aujourd’hui près de 4 000 en France. Et signe de la professionnalisation du secteur, les réseaux de commerce organisé se sont emparés du phénomène, venant concurrencer le leader du secteur Audika, créé en 1976 et lancé en franchise en 2000. Le groupe coopératif Optic 2000 a été le deuxième à se lancer sur le marché avec la création d’Audio 2000 en 1999. Daniel Abittan, le créateur de GrandOptical, a lancé GrandAudition en 2005 puis Acuitis en 2010. Dernier mais non des moindres, Alain Afflelou a créé Alain Afflelou Acousticien en avril 2011.
LE MARCHÉ DÉJÀ SATURÉ Selon Xerfi, le marché est pourtant déjà quasiment à saturation, et « les stratégies de croissance doivent être menées avec prudence, au risque de voir se produire le même scénario que dans l’optique, une explosion incontrôlée du nombre de points de vente. » Le constat est plus nuancé du côté des Echos Etudes. L’institut constate que « la course à la taille critique des réseaux d’audioprothésistes existants s’accélère », mais précise que la concurrence sur le marché français est encore « peu exacerbée ».
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Source www.lesechosdelafranchise.com

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