Essilor poursuit sa politique d’acquisition


Le leader mondial des verres ophtalmiques a racheté 50% de l’Israélien Shamir Optical. Pour un analyste, cette transaction qui fait partie de la politique d’acquisitions du groupe, n’aura pas d’impact sur la valeur en Bourse.

Essilor International est boudée par les investisseurs ce vendredi à la Bourse de Paris. Peu après l’ouverture des marchés, la valeur recule de 0,68% à 48,70 euros, alors que le CAC 40 avance de 0,15% à 3824,89 points. Le leader mondial des verres ophtalmiques a annoncé dans un communiqué publié ce vendredi qu’il allait investir 130 millions de dollars (92,3 millions d’euros) pour acheter 50% du groupe israélien Shamir Optical. Spécialisé dans les technologies innovantes appliquées aux verres correcteurs, le groupe israélien a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de 142 millions de dollars (environ 100 millions d’euros) notamment en Europe et aux Etats-Unis.

Pour Cédric Rossi, analyste chez Aurel BCG, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. «Certes, l’opération n’est pas très significative à l’échelle du groupe. Elle ne représente qu’une augmentation de 50 millions d’euros du chiffre d’affaires d’Essilor, soit 1,5% de hausse». Et d’ajouter : «Mais la stagnation de la valeur tient plus au fait que le secteur n’a pas connu de rebond significatif comme celui du cosmétique».

«L’inquiétant serait qu’Essilor ne fasse pas d’acquisition»
Dans ce contexte, le groupe s’en tient à la stratégie qu’elle mène depuis les années 1990, à savoir accumuler les acquisitions pour augmenter ses parts de marché. Au premier trimestre, elle a notamment racheté les Américains Signet et FGX International, qui contrairement à la plupart des sociétés acquises par Essilor, est spécialisé dans les verres sans prescription. L’acquisition de l’Israélien Shalir Optical en fait partie. «Ce partenariat nous permettra de faire croître le marché mondial de l’optique, en proposant de nouveaux produits et services à valeur ajoutée», indique Hubert Sagnières, directeur général d’Essilor, cité dans le communiqué. «Cette opération ne doit pas inquiéter les investisseurs, affirme Cédric Rossi. Essilor nous habitue chaque année à de nombreuses acquisitions. L’inquiétant serait au contraire qu’il n’en fasse pas».

La transaction prendra la forme d’une fusion avec une filiale à 100% d’Essilor, préalable à un retrait de la cote de la Bourse de Tel-Aviv et du Nasdaq. Les actionnaires autres que la collectivité de Kibbutz Shamir recevront un paiement en numéraire d’un montant non précisé en échange de leurs titres. «Il est prévu que l’opération soit relutive», c’est-à-dire qu’elle augmente le bénéfice net par action d’Essilor en 2011, hors impact du prix d’acquisition, précise le groupe.

Essilor va rester entre 47 et 50 euros
L’opération devrait être finalisée mi-2011. L’analyste d’Aurel BCG ne voit donc pas d’impact immédiat pour la valeur qui va, selon lui, continuer de stagner entre 47 et 50 euros. «Et ce, tant que la croissance organique d’Essilor n’augmentera pas», ajoute Cédric Rossi. Or, chez Aurel BCG, on anticipe une croissance organique comprise entre 3,5% et 4%.

Source: LeFigaro.fr

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